Historique

Graulhet, bourgade née sur un îlot rocheux entre Dadou, ruisseau du Verdaussou et marécage du Jourdain. A l’origine du nom de la ville : celle de « Granhola » traduction de grenouille dont le nombre était impressionnant aux portes du village dans ce temps de marécages et autres ruisseaux (définition retenue par Mistral dans son Dictionnaire Provençal).

La découverte d'un important fonds archéologique témoigne d'une occupation humaine très ancienne du site, d'une forte influence romaine et de l’existence d’un oppidum gallo-romain.

Petite place-forte, le village s'est construit sur un éperon rocheux surplombant le Dadou autour d'un château féodal aujourd'hui disparu.
C'est en 961, dans un testament de Raymond 1er Comte de Rouergue, qu'il est fait mention pour la première fois du castrum de Graulhet.
En 1166 la seigneurie de Graulhet passe entre les mains des puissants Comtes de Toulouse.

Les pittoresques ruelles du quartier Panessac, avec leurs maisons à pans de bois et encorbellements, sont le témoignage de ce passé médiéval. L’Hostellerie du Lyon d’Or, classée à l’inventaire des Monuments Historiques, est une des plus vieilles bâtisses à pans de bois de chêne du midi de la France.
                                          
En pays Cathare,Graulhet est relativement épargnée lors de la croisade contre les Albigeois.

Au XVIe siècle, la ville traverse sans trop de heurts les guerres de religion et reste fidèle à l'église de Rome. Elle deviendra le siège provisoire du diocèse en 1583 lorsque l'évêque de Castres s'y réfugie.

Le XVIIe siècle ouvre une ère brillante pour le Languedoc : le Comte d’Aubijoux, seigneur de Graulhet en est le Lieutenant-Général. Il fut l'ami et le protecteur de Molière durant ses 10 années de tournées en province de Languedoc. En son château de Crins, sur les rives du Dadou, les troubadours Chapelle et Bachaumont y goûtèrent le charme exquis de ce petit palais aux jardins magnifiques.

Si Graulhet est, en ce temps-là, essentiellement agricole, déjà un tiers de sa population se tourne vers l'artisanat : tanneurs, cordonniers, mégissiers. Et c'est au XVIIe siècle qu'elle se lance dans l'aventure de la mégisserie qui fit sa renommée mondiale.