« Avec Violence Vitale, exposition à la Maison des Métiers du Cuir, Floryan Varennes prolonge son exploration incantatoire d’un corps appareillé. Augmenté ou entravé, celui-ci est caractérisé en veillant à ne jamais le représenter au moyen d’un procédé de suggestion métonymique, jouant la parure pour le tout. A partir d’une érudition académique foisonnante mâtinée d’imaginaires ésotériques et science-fictionnels, l’artiste cristallise certains motifs visuels récurrents. Depuis ses premiers travaux d’envergure entrepris à partir de 2018, l’artiste place à la source de sa réflexion et de ses motifs deux registres chronologiques entrelacés : d’un côté, le Moyen-Âge, ses rapports de pouvoir liés au corps et ses formes de vie, de pensée et d’art, ainsi que l’historien Johann Huizinga en fera l’hypothèse dans L’Automne du Moyen Âge (1919) ; et de l’autre, les futurs spéculatifs, tels que diffractés dans l’imaginaire populaire par les productions culturelles existantes, récits et images. Plus particulièrement, il s’agit avec cette exposition de réfléchir au soin et à la guérison, inséparables de leurs états gémellaires de la violence et de la guerre. Son titre s’y rapporte alors, avancé sous les auspices d’un oxymore et d’une possible résolution par des rapports de protections déclinés sous autant de formes sensibles, et de la mise en suspension d’états contraires ». Ingrid Luquet-Gad, philosophe & Critique d'Art

Graulhet a su ouvrir ses portes à un jeune artiste prometteur en matière de création contemporaine, Floryan Varennes. Si la résidence a été labellisée par un dispositif du Ministère « Résidence d’artiste en entreprise » le projet a été de surcroît largement soutenu par la DRAC, le Centre d’Art le Lait et l’AFIAC. C’est sans compter sur l’engagement inédit de plusieurs entreprises de la filière cuir : les maroquineries Philippe Serres et la Fabrique, le Comptoir de mégisserie Icart ainsi que la société FGM. Elles ont su mettre leur savoir-faire, leur innovation et leur créativité à portée de main de l’artiste. Floryan Varennes s’en est emparé, donnant vie à des œuvres singulières exposées au cœur de la Maison des Métiers du Cuir.

Un véritable projet de territoire, érigeant la ville au rang de terreau fertile pour l’art contemporain.